jeudi 9 avril 2015

Sur l'écran noir de mes nuits blanches* : les femmes dans mon petit cinéma à moi

Deuxième post sur le ciné. Ça y est c’est parti. J’avais envie de vous parler d’un ressenti. Pour moi le cinéma a toujours rimé, ou du moins souvent, avec féminité et sensualité. Probablement une projection de mes fantasmes de jeune hétéro. Non, je ne vais pas vous parler pas de films porno ou de Fifty Shades !!!!



Comment ne pas tomber amoureux d’une actrice magnifiée par la caméra du réalisateur qui la filme ? Je crois que c’est encore plus vrai pour les réalisateurs réellement amoureux de leur actrice. Je vous préviens ce post risque de faire un peu liste de films ou scènes, mais tant pis. Je vous parle de certains détails. Parfois la sensualité tient à un petit geste, un mouvement, un sourire. Ces différents moments sont autant de moments de grâce, oserais-je dire, en tout cas de moments magiques qui me font ressortir de la salle avec la patate.

Commençons par François Truffaut. Homme à femmes et à actrices s’il en est. Il en a fait tourner des actrices et pas les plus moches, avouons-le !!! Comment ne pas succomber lors de la magnifique scène où la sublime Jeanne Moreau chante le Tourbillon de la vie dans le non moins magnifique Jules et Jim
Comment ne pas adhérer aux mots de Bertrand (et probablement de Truffaut lui-même), le personnage principal de L’Homme qui aimait les femmes :



« Les jambes de femmes sont des compas qui arpentent le globe terrestre en tous sens, lui donnant son équilibre et son harmonie. »



 

 

D’autres réalisateurs aussi aimaient les jambes des femmes. Le magnifique début de Pas de printemps pour Marnie par le grand Alfred Hitchcock dans lequel on suit, pendant quelques minutes, les jambes de la divine Tippi Hendren, sa démarche, ses arrêts, ses changements de directions. Même genre de scène au début d’Anthony Zimmer de Jérôme Salle avec cette fois les jambes de Sophie Marceau (hommage ??!!). 

 Anthony Zimmer

On peut également citer la relation entre Jean-Luc Godard et Anna Karina et la pelleté de chefs-d’œuvre que cela a engendré : une femme est une femme, Pierrot le fou, À bout de souffle (sans Anna mais avec la belle Jean Seberg tout de même).


 Une femme est une femme


 À bout de souffle

Je parlais tout à l’heure d’un simple geste. Parfois ça suffit à enflammer mon petit cœur. Pas besoin d’un téton apparent pour émouvoir le mâle. Un peu de retenu c’est souvent mieux. Certains films jouent uniquement sur la préparation de ces petits moments suspendus. Pour moi Lost in translation en est l’exemple type. Une ambiance cotonneuse, une succession de petites saynètes montrant bien le décalage, aussi bien, horaire que de civilisation, et puis perdu au milieu de cette ville grouillante, deux êtres qui n’auraient pas du se rencontrer. Ce film n’est qu’un bel écrin ouaté uniquement là pour sublimer ces petits moments où « il aurait fallu, [qu’] il fallait » comme le dit si bien Vincent Delerm dans sa chanson Kensington square.




  Lost in translation
 

  


Autres petits gestes dans l’un de mes derniers gros coups de cœur cinématographique, 500 jours ensemble de Marc Webb. Bon, vous allez me dire que c’est facile, les deux protagonistes sont beaux. C’est vrai et en plus ils vont extrêmement bien ensemble. Le film est bourré de petits moments magiques et tendres. Bon, les beaux yeux bleus de l’actrice jouent pour beaucoup dans mon coup de cœur. Mais il n’y a pas que ça, sa folie, son look, son humour contribuent à la rendre désirable. C’est surtout son coté « girl next door » qui me plait. Elle n’a rien d’un mannequin et c’est tant mieux. 


 


500 jours ensemble





Dans un genre un peu plus bavard, Before sunrise avec Ethan Hawke et Julie Delpy, et sa scène de regards intimidés chez un disquaire me plait énormément. Dans ces deux derniers films, l’alchimie entre les deux acteurs nous rend les personnages encore plus attachants, plus vrais.


 Before sunrise



Parfois une scène de chanson ou de danse peut me faire chavirer. La fameuse scène du gant dans Gilda interprétée par la canonnissime Rita Hayworth est un modèle d'érotisme. C’est plus suggestif mais ça fait son petit effet. 


  Gilda


Pareil, dans Annie Hall de Woody Allen, film dont j’ai déjà parlé dans mon précédent post sur le cinéma. Je trouve la scène où Diane Keaton passe une audition dans un bar vraiment très belle. Elle n’a pas forcément une grande voix mais sa fragilité dans l’interprétation m’émeut. Ça et la maladresse qui se dégage de la fameuse scène de la deuxième rencontre entre Diane Keaton et Woody Allen et la gêne qu'elle dissimule à grande peine avec des onomatopées (La di da).


Annie Hall




Bon je vais arrêter là sous peine de devenir un vrai catalogue de scènes de films et d’actrices. Ces quelques exemples sont totalement subjectifs. Je pourrais en citer des milliers d’autres, à croire qu’il n’y a au cinéma que des femmes. Peut-être que cette surabondance de femmes est due à une surreprésentation des hommes parmi les réalisateurs. Probablement. N’est-ce pas aussi le cas dans la littérature ? Et dans la peinture ? Et oui, depuis toujours les femmes fascinent les hommes, alors il semble logique que la majorité des œuvres les ait pour sujet.

* Titre d'une chanson de Claude Nougaro


2 commentaires:

  1. Oh bah non, je ne l'avais pas lu cet article ! Et bien je ne regrette pas d'avoir appris que tu l'avais écrit ! :) J'ai bcp apprécié découvrir de nouveaux films aux potentielles chouettes scènes ! Merci Colin!

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    1. Merci Deedoux !!!! J'espère bien donner de nouvelles idées de films à voir et à revoir. ; - )

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